
Voilà un vaste sujet qui mérite plusieurs articles, je vous propose aujourd’hui un aperçu de cette discipline du cyclisme ultra distance en pleine évolution, et ensuite détailler chaque chapitre au fur et à mesure au rythme de un par mois. – Sylvain PERREAL –
- Au niveau “physique”
- A quelle vitesse rouler ?
Pour les compétiteurs, le plus dur est de rouler en-dessous d’un rythme habituel, cela semble facile à dire mais très difficile à réaliser. Pour les cyclo-sportifs, il faudra apprendre à rouler seul et savoir gérer son allure. - La cadence de pédalage souvent laissée de côté, est primordiale sur cette discipline.
- L’utilisation d’un capteur de puissance.
Sur la longue distance, la dérive cardiaque est souvent très importante et l’utilisation d’un capteur de puissance peut régler ce problème. - Gérer sa vitesse en montée et en descente.
- Au niveau “mental”
- S’assurer que l’ensemble de l’entourage adhère au projet, en effet partir avec un « poids » de type ‘‘ma famille va-t’elle bien?” est à coup sûr une amorce de rupture. A contrario, sentir son entourage fier et derrière soi, est un formidable carburant.
- S’attendre à passer par de multiples phases d’euphorie, de détresse ou de douleur, dans la même journée.
- Préparer un maximum de points afin de se libérer l’esprit. Le parcours préparé avec minutie, l’allure et la cadence assimilée ou les points d’arrêt approximatifs sont une libération mentale.
- Finir n’est pas suffisant : Vouloir faire une ultra pour simplement finir (ce qui est déjà énorme) n’est pas une finalité en soi, le risque étant de se mettre dans un faux rythme de confort et de baisser les bras à la première difficulté.
- La douleur fait partie du jeu : Il faut effectivement s’attendre à des douleurs de tout types, les problèmes fessiers, les échauffements plantaires ou les débuts de tendinites, sont monnaie courante dans ces disciplines.
- Pourquoi je fais cela ? : Cette question qui semble bénigne est souvent la clef du succès, si l’on recherche un classement, ou si l’on est là pour se lancer un défi ; où mettre sa limite et jusqu’à quel point je vais pousser le vice. Cette question devra être en partie éclaircie dans des entrainements qui nous repoussent dans nos retranchements.
- Au niveau “alimentation”
- S’adapter à l’environnement. En effet dans des périples longs et en autonomie, se nourrir est souvent une aventure et prendre des risques peut s’avérer fatale.
- Aller au principal. Souvent les choses les plus simples sont les plus efficaces. Par exemple, un sandwich jambon beurre ou une pizza reste courant dans beaucoup de pays et tout à fait adapté. Si une alimentation peut être embarquée, il faudrait privilégier les protéines afin de régénérer les muscles qui peuvent être « entamés ».
- Priorité hydratation : Indispensable !
- Savoir se faire plaisir. Savoir écouter son corps et prendre du plaisir gustatif est un formidable «dopant» ; si en préparant votre ravitaillement vous avez une envie de chips, ne vous gênez pas.
- Au niveau “sommeil”
- Quand dormir ?
La base est de perturber le corps le moins possible et de se réveiller dans les heures habituelles. Ainsi, notre corps mettra de côté l’effet “je me lève tôt donc je suis fatigué”. - Combien de temps dormir ?
Un cycle de sommeil dure en moyenne 1h30. Selon les profils, il y aura nécessité de 1-2-3 ou 4 cycles pour se sentir bien, tout dépend de son état de forme et de son objectif. - Comment dormir ?
Tente et/ou duvet tout est un compromis poids/confort.
Dans certains cas, une nuit à l’hôtel peut s’avérer nécessaire.
- Au niveau “matériel”
- Quel type de vélo
- Quel type de roues
- Quel type de pneus
- Quel type de guidon
- Les sacoches
- L’électricité
- La navigation
- L’éclairage
- La position
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Sylvain PERREAL, auteur de cet article, est coach expert en cyclisme (basé à Annecy). Il entraîne également Alex Bourgeonnier qui a terminé 2ème de la Transcontinentale Race 2015 !
Pour aller plus loin
* Témoignage d’Alex sur sa préparation depuis 2014 avec son coach Sylvain Perreal
* Témoignage d’alex / Transcontinentale Race 2015
* Paris-Brest-Paris
* Transcontinentale Race
* Race Across America

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10 commentaires
Super article merci ça éclaircit beaucoup de choses !
Merci pour ce commentaire positif !
Merci Pierre-Louis, si tu as besoin de plus de renseignements n’hésites pas à me contacter je me ferais un plaisir de partager avec toi.
Merci pour ces partages et conseils. Plutôt adepte des 24 heures solo VTT, j’apprécie tout de même de lire un tel article. Et si des fois l’envie me prenait
Merci Ludovic !
bonjour,
article super, j’ai 64 ans et fais du vélo depuis longtemps, pourriez vous me donner les grandes lignes d’une préparation pour un bikingman fin octobre
l’année dernière j’ai fais Toulouse cap nord en velo de voyage, mais la, c’est une autre histoire j’ai très envie de réaliser ce challenge, est ce raisonnable ??
merci d’avance
Bonjour,
Merci pour votre commentaire et Bravo pour votre projet Bikingman
Le plus simple serait de remplir dans un premier temps notre formulaire technique
Dans un second temps, l’un de nos coachs vous contactera
Sportivement
L’équipe WTS
N’hésitez pas à consulter notre autres articles sur l’ultra-cyclisme :
– Ultracyclisme : Nice Mont Ventoux XTREM 270
– Ultra endurance à vélo : un nouveau type de défi !
Bonjour! Nous allons faire l endurance bike Cévennes le 04 et o5 juin 2021 (circuit 450 km ) en autonomie complète,nous nous posons beaucoup de questions concernant l équipement et préparation velo,en effet une très grande première pour nous .sportivement ,
Bonjour Christophe,
Superbe objectif !
Effectivement, l’ultra cyclisme suscite beaucoup d’interrogations… auxquelles nous tentons de répondre avec ces articles.
Nous pouvons vous mettre en relation avec Sylvain Perreal si vous souhaitez structurer votre préparation (physique, matérielle, nutrition …).
Pour cela, il faudrait préalablement remplir le formulaire technique WTS
Cela n’engage à rien …
Sportivement,