Les Cinglés du Ventoux est un défi qui consiste à gravir les 3 faces du Mont ventoux en moins de 24h. C’est même un club virtuel qui rassemble plus de 10.000 membres venus du monde entier, pour se confronter au Géant de Provence !
Petit retour en arrière sur notre défi
J-7 : Je décide de planifier une dernière belle sortie avec le Col de Vence pour tester ma forme, faire un peu de dénivelé, et voir où j’en suis en terme de puissance. Avec un chrono de 34’15” dans le Col de Vence, je suis rassuré car je ne suis pas très loin de mon record de l’année.
J-3 : Je fais une dernière séance en allant à Monaco à vélo, pour animer une séance de sport en entreprise
J-2 : Repos
J-1 : Nous partons pour le Ventoux afin de retrouver nos stagiaires venus de Paris et Monaco. Après une petite visite chez Bedoin Location (bike shop tenu par Olivia, une de mes toute première sportives), nous voila prêts pour la séance d’activation qui nous mène de Bédoin à Malaucène, puis aux dentelles de Montmirail (voir parcours sur Strava).
Au final, nous avons fait 40km pour 1h47, par une température fraiche (10-12 degrés). Cela commence à sentir l’automne ! J 0 : Après une nuit réparatrice chez Bed and Bike à Venasque, nous retrouvons Marc, Izso, et Luis, à 8h30 à Bedoin pour le départ du défi. Malheureusement, une crevaison sur un boyau nous fait perdre pas mal de temps… Ce ne sera qu’à 9h30 que nous nous élancerons vers la première ascension du jour : le Mont Ventoux par Bédoin. Je me sens barbouillé, aussi je pars très prudemment. A quelques kilomètres du Chalet Reynard, je suis rattrapé par 3 jeunes cyclistes, dont un de la réserve de l’équipe AG2R-La Mondiale, je prends leurs roues et me laisse emmener jusqu’au Chalet Reynard. Malgré la température frigorifique (7 degrés !), je me sens un peu mieux. Les 6 derniers kilomètres sont réalisés avec Izso Fast (un de mes sportifs), à un bon rythme … mais qu’est ce qu’il fait froid !
Au sommet, je rentre immédiatement dans le camion d’assistance pour me changer presque complètement. Après une collation, nous faisons une première photo de groupe avec le drapeau de l’association Le point rose, pour qui nous roulons aujourd’hui.
Après une longue descente vers Malaucène, nous faisons un stop dans un café pour nous changer et nous ravitailler. Après une demi-heure de pause, nous repartons afin de gravir le Mont Ventoux pour la seconde fois de la journée. Cette ascension est longue et difficile. Fort heureusement, les températures sont un peu remontées et il fait meilleur. Nous arrivons au sommet vers 15h30. La lumière est superbe et il y a beaucoup de monde. Re-changement de vêtements, re-ravitaillement, re-photo, et nous voilà partis pour Sault. Un flan pâtissier fera office de goûter et de recharge glucidique pour l’ascension finale.
Enfin vers 17h, nous nous élançons pour la 3ème fois de la journée vers le sommet du Mont Ventoux. Nous savons que la portion Chalet Reynard – Sommet sera très dure… et c’est bien le cas. J’ai un “coup de moins bien” après le Chalet Reynard mais je prends mon rythme sans chercher à forcer la machine. Je pense alors au point rose, à tous ces enfants qui souffrent de maladie incurables … et je me dis que j’ai de la chance d’être là aujourd’hui, de pouvoir vivre ce défi des Cinglés du Ventoux. L’énergie revient et je fais les 3 derniers kilomètres sur un bon rythme. Au sommet, il fait près de 0 degré et il n’y a plus personne, hormis Jean-Jacques notre assistant bienveillant. J’accueille et félicite mes sportifs un par un : Izso, Louis, Marc, puis Bernard. Nous nous couvrons chaudement, puis après une dernière photo, nous entamons l’ultime descente d’une journée mémorable !
– Une belle aventure humaine avec mes sportifs
– Le plaisir d’avoir soutenu le Point rose – Un superbe test pour Marc et Izso, en vue de la Haute Route Dolomites 2018 – Des paysages à couper le souffle – 137km, 4391m de D+ et 7h20 de plus au compteur
Comment définir ses objectifs et planifier la saison
L’intersaison est classiquement une période de relâche pour de nombreux sportifs. C’est le moment idéal pour commencer à réfléchir sur la saison à venir, et à définir ses objectifs sportifs !
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Article du 7 septembre 2017, mis à jour le 3 janvier 2024
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1ère étape : Définir ses objectifs
Avoir des objectifs clairement définis est une grande source de motivation. De bons objectifs doivent être “SMART” : Spécifique Mesurable Acceptable et Ambitieux Réaliste Temporel (Définition de Peter F. Drucker – Management par objectif en 1954).
Au cours d’une saison, on ne peut avoir qu’un ou deux objectifs prioritaires. Dans l’idéal, il vaut mieux se concentrer soit sur un seul « gros » objectif sportif estival, soit sur deux objectifs espacés de quelques mois. Les autres compétitions sont considérées comme des objectifs secondaires ou des compétitions de préparation.
2ème étape : Définir ses forces et ses faiblesses
Définir ses forces et faiblesses repose sur une analyse objective de la saison écoulée. Il faut notamment essayer de comprendre pourquoi on a été en forme à certain moment, et pourquoi la forme était absente à d’autres moments lors des saisons passées. Mise à part l’atteinte des pics de forme, les points à améliorer sont classiquement :
Le poids corporel
La puissance en montée
L’efficacité du pédalage
L’endurance
Les tests (de terrain ou de laboratoire), permettent bien souvent d’orienter la préparation physique, ainsi que l’entraînement technique. Les évaluations devront être judicieusement placées dans le programme annuel d’entraînement.
Pour conclure sur ce point, il est recommandé de travailler sur ses points faibles en période « hors-compétition » et de renforcer ses points forts à l’approche de la période de compétition.
3ème étape : Planifier la saison
L’organisation annuelle de l’entraînement se fait grâce à un découpage de la saison en cycles. Cette procédure ne peut cependant être effectuée que si le ou les objectifs sportifs ont été clairement identifiés. En théorie, chaque cycle peut présenter une durée de quelques jours à plusieurs semaines ; en pratique on utilise souvent des cycles de 3 à 5 semaines. Leur durée varie selon la période, le niveau d’entraînement, le niveau de pratique…etc. Un cycle d’entraînement est toujours ponctué par une période de récupération active permettant au sportif d’assimiler l’entraînement effectué en amont, et de ne pas accumuler de fatigue, permettant ainsi de respecter le principe de l’alternance Entraînement/Récupération. Il est intéressant de faire coïncider ses périodes de vacances avec les cycles de surcharge d’entraînement, car la récupération sera plus aisée.
Voici un exemple d’organisation annuelle :
L’entraînement est étalé de décembre à septembre. Cette planification annuelle sur 41 semaines vise à préparer deux objectifs sportifs majeurs : une cyclosportive mi-juin, puis une autre mi-septembre. La saison est divisée en 8 cycles de 3 à 6 semaines, et plusieurs périodes :
La préparation physique générale où le vélo est peu utilisé
La préparation physique orientée où le vélo est plus utilisé, mais où l’on peut garder des activités annexes (muscu, ski…)
La préparation physique spécifique où le vélo est prédominant
Cette organisation doit permettre au sportif d’arriver au top de sa condition physique lors des deux objectifs.
Bien entendu, des compétitions intermédiaires de préparation peuvent être incluses (de préférence hors des semaines de récupération).
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L’expert vous répond
« J’ai toujours tendance à être en forme en mars/avril, puis ma forme décline ensuite. Que me conseillez-vous pour garder ma forme jusqu’en juin ? »
Vous vous entrainez probablement de manière trop spécifique et trop intensive en hiver. Faites de la PPG en décembre et ne roulez pas trop. A partir de janvier, soyez plus progressif dans votre charge d’entraînement vélo et respectez bien les périodes de récupération ! En outre, gardez bien en mémoire que l’entraînement reste l’entraînement… il faut garder son énergie pour les compétitions !
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Pour aller plus loin
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En 2002, Jean-Baptiste Wiroth lançait l’entreprise Wiroth Training Solutions avec son épouse Emmanuelle, afin d’accompagner des sportifs de tous niveaux vers leurs objectifs personnels. Quinze ans plus tard, Jean-Baptiste conseille toujours de nombreux sportifs chaque saison, même s’il est de plus en plus accaparé par le développement des activités de la société.
WTS : Bonjour Jean-Baptiste, peux-tu te présenter ?
JBW : J’ai 44 ans et je vis sur les hauteurs de Nice avec Emmanuelle et nos 2 filles de 11 et 13 ans. Mon sport de prédilection est le cyclisme sous toutes ses formes (VTT, cyclisme, triathlon…), mais je me suis mis au windsurf depuis 4 ans et j’adore ça !
WTS : Depuis, combien de temps conseilles-tu des sportifs ?
JBW : J’ai commencé à coacher des pilotes VTT en 1997 (Nicolas Filippi et le team Mach 2), tout en finissant mes études en Sciences du Sport, cela fait donc 20 ans !
WTS : Quel est ton plus beau souvenir de coach ?
JBW : Mon plus beau souvenir de coach reste le second titre de champion du monde de VTT de Fabien Barel en 2005.
En 2004, le premier titre était un peu inattendu ; en 2005 on a vraiment pu savourer chaque instant car il était “sur un nuage”. Ce fût des moments très forts sur le plan émotionnel ! Au quotidien, je vis des moments de bonheur simple quand mes sportifs ont la banane et sont contents de leurs prestations.
WTS : Dans ton coaching, tu es plutôt “Analyse” ou “sensation” ?
JBW : Les deux ! L’entraînement est avant tout une histoire de sensations ; d’ailleurs je demande presque systématiquement à mes sportifs quel est leur état de forme de 1 à 10. Cependant, les chiffres (chronos, watts, fréquence cardiaque, vitesse ascentionnelle…) aident à corréler les sensations avec la réalité physiologique de l’effort. Au quotidien, je suis donc “sensation” mais à intervalles réguliers, je me plonge dans les chiffres pour évaluer où en est réellement mon sportif (lire à ce sujet l’article sur l’analyse des courbes de puissance).
WTS : Qu’est ce qui te passionne dans ton métier ?
JBW : J’aime guider, expliquer… c’est mon côté prof qui ressort. Avec le temps, j’ai appris à être plus dans une démarche de coaching que d’enseignant, à savoir qu’il faut accompagner le sportif vers une solution. C’est lui qui doit la trouver et se l’approprier. De manière plus globale, j’adore le fait de développer une entreprise… c’est une véritable aventure ! Il ne faut pas compter ses heures, mais quand on aime on ne compte pas.
WTS : Qu’est-ce que tes sportifs apprécient dans ton coaching ?
JBW : je pense que je suis apprécié pour ma pédagogie et mon écoute.
Et si la préparation se passe bien, et que la chance est là, alors les résultats peuvent être au rendez-vous.
WTS : Quel est le champion que tu apprécies le plus ?
JBW : Dans ma jeunesse, j’étais fan des premiers champions de l’histoire du VTT : John Tomac, Ned Overend… Aujourd’hui, je n’ai pas d’idole mais je sais apprécier les champions “durables”, capables de répéter des performances de très haut niveau comme Julien Absalon en VTT, Antoine Albeau en Windsurf, Usain Bolt en athlétisme… Je sais aussi reconnaitre les sportifs anonymes qui réussissent à repousser leurs limites : mettre un premier dossard à 60 ans passés, par exemple. Magnifique.
WTS : Ta principale qualité ?
JBW : En tant que coach, je dirais mon empathie.
Le reste du temps, j’essaye de “positiver” en toutes circonstances.
WTS : Ton principal défaut ?
JBW : Me disperser dans de multiples projets 😉
WTS : Ton plat préféré ?
JBW : Poisson, riz, huile d’olive, jus de citron … et le chocolat noir sans restriction.
WTS : Vin rouge ou vin blanc ?
JBW : Vin rouge sans hésiter. Je garde un souvenir ému d’un Bourgogne (Clos Vougeot) offert par un de mes sportifs suite à sa belle prestation sur le marathon de New York.
WTS : Une devise, une citation, un mot de la fin ?
>> Retrouvez-le coach, mercredi soir à 19h sur la page Facebook WTS pour un Live sur le thème : “Pourquoi définir ses objectifs et planifier la saison à venir ?”
Le flow (flux en français), cet état où “rien ne peut nous arriver”
Le flow nommé également “état psychologique optimal” (on dit aussi “être dans la zone”) est un concept qui a émergé dans les années 1970 dans le domaine de la psychologie générale puis de la psychologie du sport par la suite.
Mihaly Csikszentmihalyi est considéré comme le père fondateur de ce concept. Ses travaux de 1975 à 2000 ont permis de définir le Flow comme un état d’activation optimale dans lequel le sujet est complètement immergé dans l’activité (oubliant toute notion du temps ainsi que toutes préoccupations).
Ainsi, il identifie plusieurs éléments qui sont les indicateurs de l’apparition et de l’intensité du flow :
une perception d’un équilibre entre ses compétences personnelles et le défi à relever. On se sent parfaitement en phase, en pleine possession de ses moyens.
une centration de l’attention sur l’action en cours. Rien ne me perturbe, je suis dans ma bulle…
des feedback clairs. Je suis dans ma bulle MAIS je vois mon environnement (les gens qui m’encouragent, les paysages, etc.), je sens mon corps (par exemple, les signes de fatigue sont clairs et je suis OK).
des sensations de contrôle sur les actions réalisées et sur l’environnement. Ma tête et Mon corps réagissent comme je le veux.
l’absence de stress, d’anxiété et d’ennui ainsi que la perception d’émotions positives (bien-être, plaisir, etc.).
Mais la question que se pose un coach est “Comment faire pour se (re) trouver dans cet état optimum ?”.
Les conditions qu’il faut réunir à minima (Mais sans garantie absolue de succès… malheureusement)
Un défi réaliste
Pour cela, je vous renvoie à la définition de Peter F. Drucker (management par objectif en 1954) définissant le concept de SMART : Spécifique Mesurable Acceptable et Ambitieux Réaliste Temporel.
Des objectifs / règles / organisation précis et clairs
Il faut réduire le plus possible tout facteur d’incertitude, d’inconnu qui, pour la plupart d’entre nous, sont générateur de stress.
La sensation de faire face et de maîtriser la situation
En parallèle du point précédent, il faut lâcher prise sur le contrôle absolu. Il va nécessairement se passer des choses imprévues. Ce n’est pas grave, je les accepte (souvent l’échec commence là, par le refus) car j’ai confiance en mes talents, mes capacités pour y faire face.
Une concentration sans faille
Elle doit être totale. Si des facteurs externes, internes me font sortir de ma bulle, je dois activer mes parades pour y retourner le plus vite possible (dans mon précédent article sur le questionnaire OMSAT-4, ce sont les 2 critères Concentration / Reconcentration qui sont mesurés).
Pour cela, des routines à base de PNL et/ou de Sophrologie sont extrêmement efficaces. Quand le stade maximal est atteint, l’athlète devient totalement immergé dans ce qu’il fait (on parle d’union entre l’action et la conscience), il perd la notion du temps (on appelle ça l’élasticité du moment qui passe soit vite, soit lentement), il perd même la notion de son corps (et de ses douleurs).
Des feedbacks
Pour entrer dans cet état optimal et y rester, il faut que l’athlète reçoive des retours d’informations lui disant de continuer, de changer, de s’adapter tout en restant aligné sur l’objectif. C’est pour cela, que dans les sports ou le coaching durant l’épreuve est autorisé, il est fondamental de faire ces feedbacks. Et là, on touche à un autre aspect : le langage verbal et non verbal entre l’athlète et son coach. Dans les sports plus “solitaires”, tous les moyens sont bons pour en donner (voir s’en donner : par exemple, le fait de se parler ; le fait de sourire comme le faisait systématiquement Chrissie Wellington sur ses marathons sur Ironman).
Un détachement par rapport à l’enjeu de la tâche à accomplir
Ce facteur est probablement le plus difficile à atteindre et à travailler. Comment arriver à dire et faire accepter à son athlète le fait que “cette épreuve des JO est certes Unique, mais qu’il faut s’en détacher pour mieux performer” ? N’ayant jamais coaché à ce niveau, je n’ai pas cette expérience. Mais ce que peux en dire à travers mon vécu :
les athlètes centrés sur la performance plutôt que le résultat y arrivent mieux.
il faut enlever de la tête de son athlète les projections “d’après match” alors que la partie n’a même pas démarré !! (Ne pas penser à “quelles seront les conséquences de mon éventuelle victoire ou de mon éventuelle défaite ?”).
il faut vivre le moment présent : “Etre Ici et Maintenant”, “Quand je rentre dans l’arène, je suis acteur”.
les facteurs de motivation intrinsèque vs extrinsèque sont fondamentaux.
En conclusion de ce point, je dirais qu’il faut avoir l’ambition de la performance.
Je recommande aussi la lecture de cet article de Demontrond Pascale, Gaudreau Patrick, “Le concept de « flow » ou « état psychologique optimal » : état de la question appliquée au sport” Staps, 2008/1 (n° 79), p. 9-21. DOI : 10.3917/sta.079.0009.
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Selon le dictionnaire Robert, la fatigue est « un affaiblissement physique dûe à un effort excessif ». Pour les physiologistes et autres médecins du sport, la fatigue peut prendre différente formes : elle peut être générale ou locale, périphérique ou centrale, aigüe ou chronique. Lors d’une course d’ultra-endurance comme un triathlon Ironman ou un ultra-trail, la fatigue arrive plus ou moins rapidement, et la vitesse diminue. Physiologiquement parlant la fatigue peut être assimilée à un mécanisme de protection. La fatigue nous oblige à ralentir pour éviter des lésions irréversibles.
Un véritable outil de mesure
L’analyse des sensations de fatigue constitue donc un aspect incontournable dans la bonne gestion de son entraînement. En effet, pour progresser efficacement, il est indispensable de provoquer un état de fatigue optimal et de bien gérer le processus de récupération : trop de fatigue rime souvent avec méforme, voire surentraînement, tandis que pas assez de fatigue rime avec stagnation. Pour obtenir un pic de forme, les sportifs expérimentés évoluent donc souvent sur le fil du rasoir, toujours à la limite de ce que l’organisme peu assimiler. Seule une bonne expérience et/ou l’accompagnement par un professionnel de l’entraînement permet d’éviter l’écueil du « trop d’entraînement ».
Pour le sportif lambda qui travaille et s’occupe de sa petite famille, la difficulté consiste à distinguer la fatigue occasionnée par l’entraînement vélo, de celle occasionnée par les activités professionnelles et familiales. A l’inverse, pour le sportif professionnel, l’entraînement physique ne constitue normalement que l’unique source de fatigue physique.
Retarder l’apparition de la fatigue en course
Lors d’un effort intense, l’apparition de la fatigue engendre une baisse des capacités physiques. Ce phénomène s’exprime tant au niveau périphérique (muscles), qu’au niveau central (système nerveux, système cardiovasculaire). Il se traduit concrètement par la diminution de la puissance développée (cadence et/ou force), et par la baisse de la fréquence cardiaque. Avec la fatigue, l’effort est perçu comme plus difficile.
Pour éviter l’apparition trop précoce de la fatigue, plusieurs conditions doivent être réunies:
Avoir réalisé un programme d’entraînement adapté à son niveau et aux contraintes de l’objectif.
Le jour J, gérer son effort intelligemment selon ses capacités. Pour cela, il est important de fixer une stratégie et de s’y tenir. L’utilisation d’un appareil de mesure, tels qu’un cardiofréquencemètre ou un capteur de puissance, peut aider en cela.
S’hydrater régulièrement pour limiter la déshydratation. Il est donc conseillé de consommer entre 0.5 et 0.8 litre de boisson par heure de course, selon les conditions météorologiques. Bien entendu, plus il fait chaud, plus il faudra s’hydrater pour compenser les pertes liées à la sudation.
S’alimenter régulièrement pour éviter un épuisement trop rapide des réserves en glycogène. A l’effort, notre organisme ne pouvant pas oxyder plus de 1 g de glucides exogènes chaque minute, il est inutile de consommer beaucoup plus que 60 g de glucides par heure d’effort, sous peine de ralentir l’assimilation au niveau intestinal. La boisson énergétique idéale doit contenir un mélange de glucides (maltodextrines et fructose par exemple).
5 conseils pour récupérer rapidement après un effort éprouvant
Respecter l’alternance entraînement / récupération. C’est un principe de base de la préparation physique. Le fait de respecter des phases de récupération à la suite des phases d’entraînement permet à l’organisme d’assimiler le travail effectué, et de s’adapter aux contraintes physiques qui lui sont appliquées. Pour progresser régulièrement, il est donc nécessaire de durcir les séances d’entraînement, et d’optimiser la récupération post-entraînement. Rien ne remplace le repos lorsque la fatigue est très importante.
Ne pas négliger le sommeil. Celui-ci doit être suffisant en quantité et de qualité, tout en étant régulier. Ce dernier point est particulièrement important : en effet, l’étude des cycles journaliers montre que les changements de rythme sont particulièrement fatigants, et nuisent à la récupération chez le sportif. C’est le cas des personnes qui travaillent en 3×8 ou subissent les effets du décalage horaire, lors de voyages intercontinentaux trop fréquents.
Adopter une nutrition adaptée à l’issue de l’effort. Les principaux objectifs de la ration de récupération sont de réhydrater l’organisme rapidement, d’éliminer les déchets métaboliques, de restaurer les réserves énergétiques (stocks glycogéniques), et de potentialiser la synthèse musculaire. Pour cela, il est nécessaire de se réhydrater immédiatement (boisson énergétique), puis de systématiquement prendre une collation protéino-énergétique (laitages, barres énergétiques…), ou un repas au plus tard une heure après la fin de l’entraînement. La consommation de compléments nutritionnels à base d’acides aminés ramifiés peut aider à « encaisser » plus facilement une surcharge d’entraînement.
Faire un « décrassage ». Quelques heures après la fin de l’effort, un exercice de 10 à 15 minutes à une intensité très légère (50-60% de la fréquence cardiaque maximale), permettra de drainer les toxines produites par les groupes musculaires sollicités pendant la compétition, vers les organes de « traitement » (reins, foie…). On privilégiera de préférence un exercice différent de celui réalisé en compétition (marcher, nager ou pédaler tranquillement).
S’étirer ou se faire masser pour drainer les fibres musculaires et diminuer la tension neuro-musculaire. Dans la même logique, l’hydrothérapie est une technique complémentaire qui consiste à alterner des bains chaud (28°C) et froid (12°C). Le froid entraîne une vasoconstriction (diminution du diamètre des vaisseaux sanguins) et diminue les processus inflammatoires. Le chaud entraîne une vasodilatation et facilite le drainage des fibres musculaires. En s’inspirant de cette méthode, on peut conseiller aux sportifs de profiter de la douche pour asperger les muscles des jambes en alternant eau très chaude et eau très froide.
Comment déceler un état de surentraînement ?
Premièrement, il ne faut pas confondre le surentraînement et la fatigue aiguë (donc réversible) liée à l’entraînement. Le surentraînement se caractérise par une baisse inexpliquée des performances, impossible à corriger malgré plusieurs jours de repos. La fatigue chronique est un surentraînement très profond et s’avère assez rare.
Le surentraînement est souvent la conséquence d’une combinaison d’un stress psychologique et physiologique excessif, souvent accompagné d’un manque de sommeil et une nutrition déséquilibrée. Dans les sports d’endurance, les principaux symptômes du surentraînement sont :
Baisse des performances
Dépression, comportement flegmatique
Incapacité à élever la fréquence cardiaque à l’effort
Apparition d’hypoglycémie au cours de l’exercice
Diminution de la libido
Aménorrhée (femmes)
Perte de l’esprit de compétition
Augmentation des infections bénignes
Si plusieurs symptômes sont détectés et qu’ils sont installés pendant plus de 7 jours, le seul moyen permettant de récupérer consiste à se reposer (pas d’entraînement et beaucoup de sommeil) et à adopter une nutrition saine et variée (fruits et légumes à volonté ; peu de sucres simples ; pas d’alcool, de tabac ou de café). Bien entendu, il est vivement conseillé de consulter son médecin du sport habituel pour établir un diagnostic précis.
— L’expert vous répond :
“J’ai l’impression que la chaleur estivale accélère l’apparition de la fatigue. Est-ce normal ? ” La chaleur est une contrainte environnementale majeure, notamment si vous êtes corpulent et peu habitué à rouler dans des conditions très chaudes. Lorsque l’on roule dans des conditions caniculaires, l’organisme met en place des mécanismes pour refroidir le corps comme la redirection d’une partie du flux sanguin vers la peau. Or, ce mécanisme de thermorégulation coûte beaucoup d’énergie et prive les muscles d’un apport en oxygène fondamental. Pour tenter de repousser la surchauffe, je vous conseille par conséquent de :
Perdre de la masse grasse le plus en amont possible de votre objectif (si vous avez quelques kg en trop) pour optimiser l’évacuation de la chaleur produites par les muscles.
Vous entrainer de temps à autre, entre midi et deux pour vous habituer à la chaleur.
Porter une tenue respirante.
Vous asperger d’eau fraiche en cas de surchauffe.
Bien vous hydrater et de vous alimenter, même si l’envie ne se fait pas sentir.
Par Jean-Baptiste Wiroth – PhD Fondateur du réseau de coach WTS www.wts.fr
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